quarta-feira, 30 de setembro de 2009

"«Le Cancre/O Cábula», de Jacques Prévert"


Um maravilhoso instante de pura e poética rebeldia (a fazer lembrar Jean Vigo e o seu genial "Zero de Conduite" mas um Jean Vigo para cuja amargura algo da poesia do Cinema de um Renoir, de um Tati ou mesmo de um Albert Lamorisse tivesse já substantivamente perpassado) transformando o que era, na origem, inquietação e amargura num empolgante momento de libertação sensorial (e, por isso, de algum modo, mais extrema e mais subversiva---ou simplesmente mais pura, mais instintiva e total. Mais pura porque instintiva e, assim, 'total').


LE CANCRE
il dit non avec la tête
mais il dit oui avec le coeur
il dit oui à ce qu' il aime
il dit non au professeur
il est debout on le questionne
et tous les problèmes sont posés
soudain le fou rire le prend
et il efface tout
les chiffres et les mots
les dates et les noms
les phrases et les pièges
et malgré les menaces du maître
sous les huées des enfants prodiges
avec des craies de toutes les couleurs
sur le tableau noir du malheur
il dessine le visage du bonheur.
Jacques Prévert, "Paroles"

[Na imagem: Fotogramas de "Zéro de Conduite" de Jean Vigo e "Le Balon Rouge" de Albert Lamorisse]

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